Ce TJM de 160 € est l’un des plus bas du secteur, et il ne concerne qu’une minorité de développeurs.
On peut donc comparer assez facilement en disant qu'un bon salaire de développeur équivaut à un faible revenu de freelance.
Même avec un « faible TJM », disons 300 € / jour, on se retrouve à (6 000 € – 25% = 4 500 €) de revenu net mensuel (à condition de travailler autant tous les mois).
Là tu te dis que c’est loin d’être dégueu… Mais est-ce qu’on peut vraiment calculer ça comme ça ?
Est-ce que c’est aussi simple ?
Et en vérité tu as peu de chance d’arriver à cela en étant un développeur français en CDI.
Que sur une dizaine d’inscriptions tu arriveras bien à trouver quelque part ?
C’est le test que j’ai fait !
Je me suis inscrit sur toutes les plateformes freelances techs pour trouver des missions.
Regarde un peu plus bas pour voir ce que ça a donné !
Les retards de paiement
C’est une réalité… que j’ai connue !
Souvent, ce n’est même pas de la mauvaise foi.
Il suffit que l’entreprise elle-même ne soit pas payée par un client. Qu’une décision de justice arrive en milieu. Qu’une transaction doive se passer à l’étranger…
Et tu risques de ne pas être payé, où d’être payé plus tard.
Il faut toujours faire gaffe avec ses factures, ne jamais laisser traîner un retard de paiement.
Car plus tu attends, moins tu auras de chance de récupérer ton argent.
Cependant il faut pouvoir supporter le manque de motivation, de lien social, d’interactions humaines…
Alors que les espaces de co-working sont super chers !
À l’inverse beaucoup de développeurs souhaitent travailler en remote depuis chez eux sans devoir aller au bureau.
Aujourd’hui en France, beaucoup d’entreprises exigent d’avoir les employés ET les consultants sur le lieu de travail.
J’espère que cela va changer, mais pour l’instant je vois assez peu de missions en full-remote.
Ce qui pour moi est un inconvénient.
Les démarches administratives
Cela peut paraître anecdotique, mais il faut penser à tout :
La création de ton entreprise ;
Tes déclarations de revenu en ligne pour payer tes cotisations à l’URSSAF (et plus si tu n’es pas en microentreprise);
Tu subis le manque de clarté de l’administration, il vaut mieux ne pas avoir de problème car tout le monde se renvoie la balle (le CFE, l’URSSAF, le tribunal de commerce…) ;
La mutuelle, la caisse de retraite, l’assurance maladie.
Déclaration de chiffre d’affaires à l’URSSAF pour ma micro-entreprise
Obtenir un crédit / louer un appartement / avoir un garant
Obtenir un prêt auprès d’une banque est toujours plus compliqué quand on est indépendant.
C’est compliqué car il faut se justifier, montrer patte blanche.
A minima sûr deux ans avoir de bons revenus réguliers…
La régularité c’est important, comme ton banquier prend un risque en te prêtant, avoir des mois à 2.000 € et des mois à 4.000 € ne lui inspire pas confiance.
Surtout avec le ou la COVID, certains organismes sont devenus frileux.
Et surtout…
Tous les développeurs en freelances ne touchent pas 8.000 € par mois.
Gérer une entreprise
Tu dois être au courant de la loi
Quel type d’entreprise choisir ? Quel statut prendre ?
Tu dois te renseigner sur tout cela.
Dois-tu avoir un numéro de TVA intra-communautaire ?
Que faire si tu n’es pas d’accord avec l’administration fiscale ?
Autant d’aspects dont tu vas avoir à te préoccuper.
À terme tu auras sûrement besoin d’un comptable…
En étant en CDI, pas de problème avec ça !
Renouveler son matériel
En entreprise, tu te fiches un peu du matos que tu as tant qu’il marche.
Chez toi, tu dois bien te soucier de ton matériel :
Gérer l’accès à internet ;
Avoir du bon matériel pour bosser (ça coûte de l’argent) ;
Louer un serveur en ligne pour faire des backups (ça peut être dramatique si tu perds des données) ;
Payer les licences de tes logiciels (JetBrains n’est pas gratuit 🙂 )
Se former / payer ses certifications
En tant qu’employé, ton entreprise est responsable de ta formation.
C’est-à-dire qu’elle n’a en théorie PAS le droit de ne PAS te faire progresser.
De plus, certaines entreprises sont clairement pour le fait que tu passes des certifications, ce qui est un excellent point (pour toi comme pour eux).
Le souci, c’est que se former coûte. En termes de temps, en termes d’argent.
L’entreprise prend en charge ce « coût » de manière tacite.
En étant indépendant ce sera à toi de l’assumer, d’autant plus que tu vas devoir te former à devenir un meilleur développeur si tu souhaites avoir de nouvelles missions.
Il faut rester au top dans ce milieu.
Travailler encore plus qu’en étant salarié
Quand on crée sa boîte, on a souvent envie de faire mieux.
Forcément, tu es désormais responsable de ton propre avenir !
Alors ça donne envie de se donner à fond, et c’est bien normal.
Mais le piège serait de bosser encore plus qu’en étant salarié.
Pour des clients qui ne le méritent pas.
Pire encore, que victime du syndrome de l'imposteur, tu offres ton temps pour réparer tes bêtises ou te consoler du fait que tu ne te sentes pas légitime.
Attention, car c’est là que cela va basculer pour toi.
Le burn-out n’est jamais loin chez les développeurs, pense à te protéger.
D’autant que tu n’as pas de vacances à proprement parler pour te reposer, les congés payés n’existent pas en tant que freelance !
Tu ne contribues que rarement à un projet
En tant que salarié tu peux souhaiter être embauché dans une entreprise qui a de l’importance pour toi.
Cela peut être une ONG pour le climat ou pour les animaux.
Ou bien une boîte spécialisée dans l’écologie.
On parle ici de causes qui te tiennent à cœur.
En tant que développeur freelance, tes missions sont la plupart du temps éphémères.
Tôt ou tard tu vogueras vers ta prochaine mission.
Autant pour certains cela peut être génial, autant pour d’autres, cela fait naître une certaine frustration.
Je viens de te faire la liste des avantages et des inconvénients à être développeur freelance.
Voici un récapitulatif :
Avantages
Une rémunération bien plus importante
Choisir ses clients et son emploi du temps
Être son propre patron
Dégager du temps pour soi et ses projets
Avec une « vraie » entreprise tu peux déduire certains de tes frais
Inconvénients
Tu dois trouver tes clients
Gérer les retards de paiement
Tu ne seras pas forcément en remote
Il faut s’occuper des démarches administratives
Faire une demande de prêt est compliqué
Louer un appartement peut être problématique
Renouveler son matériel
Tu n’auras pas la possibilité de contribuer à un projet
Pas de « sécurité de l’emploi » (à relativiser)
Les assurances retraite et chômage sont différentes
Tes frais de trajet / ta mutuelle ne sont pas remboursés à 50 %
Les freelances sont le plus souvent spécialisés dans une techno, c’est pour cela qu’on les veut (découvrir de nouvelles technos se fera sur ton temps libre)
Finalement, on a beaucoup d’inconvénients pour peu d’avantages, mais !
Pour moi (et pour bien d’autres), ce sont de très gros avantages.
La plupart de ces inconvénients sont de petits inconvénients.
Comment savoir si « développeur freelance » est fait pour toi ?
La question est simple : as-tu envie de liberté et de gérer tes projets ?
Si tu le désires réellement…
Il y a de grandes chances pour que tu sois frustré d’être en CDI.
Auquel cas, tu devrais penser à devenir développeur freelance.
Si ce n’est pas ton cas et que ton CDI te convient, c’est tout à faire acceptable.
On peut évoluer et être heureux en CDI, pas de doute là-dessus !
Tout le monde n'est pas fait pour être freelance, et heureusement.
Gérer une entreprise (micro ou pas) prend du temps, de l’énergie.
Il faut aller « prospecter » pour avoir des clients, négocier des contrats, faire des démarches administratives, te faire payer…
Contrairement à la croyance populaire, c’est assez « compliqué » d’être freelance.
Ne tombe pas dans le piège de te dire que gagner 500 € par jour te rendra plus heureux 🙂
Un client, s'il recherche un freelance c'est qu'il souhaite trouver un expert.
L’avantage pour le client c’est qu’il paye cher pour un service de qualité.
Être spécialisé sur une techno en tant que développeur freelance est vraiment très important.
Cela te permettra de justifier ton tarif.
On préfère tous aller chez un garagiste qui ne s’occupe que des voitures, plutôt que chez un garagiste qui touche aux voitures, aux tracteurs, aux trottinettes, et même aux avions.
C’est con comme comparaison, mais c’est efficace.
Pour choisir une techno, regarde un peu la demande sur le marché.
Parcours un peu les missions, si tu vois qu’une techno ressort souvent et que tu la connais plutôt bien, ça peut valoir le coût de te spécialiser dedans.
Que ce soit une micro-entreprise ou une entreprise, il faut bien te renseigner avec ton employeur si c’est possible.
Attention à la clause de non-concurrence.
Il ne faudrait pas te mettre mal avec ta boîte, alors discutes-en avec eux, en toute transparence.
Jason ?
J’aimerais bien lancer mon activité et créer une microentreprise pour que tout soit bien déclaré.
J’espère que ça n’aura pas d’incidence avec mon contrat actuel ?
Mon temps de travail n’en sera que peu impacté
Demander à son patron la possibilité d’ouvrir une micro-entreprise.
Alors oui, au début ton temps de travail n’est pas forcément impacté, le temps de prendre la température.
Tu peux dealer avec ta boîte pour prendre un peu de sans solde au moment de faire de toutes petites missions.
Commencer à devenir freelance en étant en poste a un gros avantage : sentir le marché avant de te lancer.
Si tu poses ta démission de suite et que tu commences dans 3 mois ta nouvelle aventure de freelance, il n’est pas dit que tu trouves des missions de suite.
En fonction du marché, de ta techno, de ton expérience, de tes envies, il n’y aura peut-être pas de travail pour toi à ce moment-là.
Rentrer sur le marché des freelances tout en ayant son CDI te rassurera sur tes possibilités.
Alors sois malin et prends une longueur d’avance !
En tant que freelance, la formation est tellement logique et obligatoire.
Personnellement, je lis beaucoup d’articles et de documentation sur les technos que j’aime.
Utilise Udemy pour te former en vidéo (payant)
Utilise YouTube pour découvrir ou approfondir des technos (va par exemple plus loin dans ton langage en regardant des vidéos sur comment le compilateur de ton langage fonctionne…)
C’est « la gamme » au-dessus de la micro-entreprise.
Pour rappel, dès que tu dépasses le seuil de chiffre d'affaires annuel en microentreprise (pendant deux années consécutives), tu changes automatiquement de statut et deviens une entreprise individuelle.
La microentreprise est plus avantageuse au niveau de la fiscalité.
Elle est rarement conseillée pour les développeurs.
Avantages
Super simple à créer, modifier
Pas de coût d’enregistrement aux greffes
Pas besoin de réaliser des statuts
Tu peux déduire tes frais de société (frais de déplacement, ton matériel)
Inconvénients
Ta responsabilité est engagée sur tes dettes, ton patrimoine n’est pas protégé (comme la micro-entreprise)
Tu reverses la TVA
Très peu optimisable
Imposition sur les bénéfices (ton chiffre d’affaires)
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée ne comprend qu’un seul associé, c’est comme une SARL (Société ÀResponsabilité Limitée), mais tout seul.
Avantages
Ta responsabilité est limitée au capital de ta boîte (tu protèges ton patrimoine personnel en cas de faillite par exemple)
Tu peux optimiser un peu tout ça, notamment grâce au statut de travailleur non salarié, on ne t’impose que sur ce que tu gagnes ici et non sur les bénéfices réellement réalisés (ex : l’EURL perçoit 10 000€ mais tu ne te verses personnellement que 1 000€)
Pas de rapport de gestion ni de PV d’assemblée générale vu que tu es seul
L’impôt sur les sociétés est calculé par tranche et est calculé sur le bénéfice imposable
Régime des indépendants TNS : 45% de cotisation à la rémunération
Inconvénients
L’accès au crédit reste difficile, tout comme avec une micro-entreprise
Tu ne peux pas te salarier dans ta propre entreprise (et donc bénéficier de tous les avantages du statut de salarié : couverture sociale, pas de cotisations sociales sur les dividendes…)
Tu payes des cotisations même sans rémunération
Dividendes considérés en tant que rémunération, tu payes donc de cotisation sociale dessus (45%)
La société de portage s’occupe de la partie administrative
Pas besoin de créer une entreprise !
Avantages du statut de salarié (protection sociale, chômage, cotisation retraite etc)
Déductions de certains frais possibles (déplacement, matériel…)
Inconvénients
De ce que j’ai vu sur l’internet, les frais de gestion s’élèvent généralement entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires (c’est donc en plus de tes cotisations en tant que salariés)
Il te faudra la plupart du temps trouver une mission longue ou récurrente pour être embauché
Personnellement je suis totalement contre cette solution (qui peut être un moyen plus sécurisé de démarrer une activité).
En choisissant le portage salarial, tu restes raccroché à une entité ; tu n’es donc pas libre…
La plupart du temps, on obtient ses premières missions grâce aux membres de son réseau.
Voici quelques astuces simples pour optimiser tes chances de décrocher une mission de développeur freelance avec son réseau.
Contacte tes anciens employeurs pour leur annoncer ton activité
Dis à tes amis que tu es freelance
Parle avec les gens que tu rencontres (on se demande souvent ce que l’autre fait dans la vie quand on rencontre quelqu’un, le réseau commence ici)
Demande des nouvelles de tes anciens collègues (ils te demanderont ce que tu fais maintenant)
Participe à des meetups pour rencontrer des nouvelles personnes
Utilise les réseaux sociaux pour dénicher des missions ou tout simplement échanger avec des confrères développeurs (tu te crées aussi un réseau en te faisant des amis)
Demande des recommandations !
En parlant de réseau, demande toujours un feedback voire une recommandation après ta mission.
C’est super important, alors fais-le de suite après car il n’y a que très peu de chances que ce soit accepté après coup.
Tu pourras exposer cette recommandation sur :
Ton portfolio
Les plateformes pour freelances
LinkedIn
Cela te donnera encore plus de crédit et de confiance, et pour le coup cela ne te coute rien, si ce n’est du culot !
Cette plateforme est vraiment incroyable, elle te permet de trouver des clients :
Qui peuvent acheter un de tes produits
Qui ont sans doute besoin de tes services
Aussi, prends le temps de faire quelques petites choses toutes simples.
Envoie un message aux recruteurs qui te sollicitaient pour leur dire que tu es désormais freelance (avec les technos + lien portfolio), et pourquoi pas qu’une mission avec cette entreprise t’intéresserait.
Pour ces mêmes recruteurs, demande-les s’ils n’ont pas des entreprises qu’ils connaissent recherchant des freelances.
Poste un message pour informer tes contacts que tu es désormais freelance (cite les personnes susceptibles de le repartager, comme ton ancienne boîte, des amis, des gens de certaines communautés de dev, pourquoi pas des Community Managers de plateformes de freelancing…).
Commente les publications des entreprises qui recherchent des freelances (utilise la recherche LinkedIn pour trouver des missions « besoin React » ou « #freelance« ).
Partage du contenu susceptible d’intéresser ta cible… Grâce à cela ils prendront connaissance de ton existence.
N’essaie pas de convertir ton ancien salaire net en TJM
Je suis contre cette idée pour une raison toute simple.
Si tu es devenu freelance c’est pour mieux gagner ta vie et devenir libre.
https://simulateurs.shine.fr/developpeur
Si c’est pour avoir la même chose qu’en CDI, autant rester en CDI.
D’autant que sur cet outil, on ne prend probablement pas en compte les avantages du CDI sur l’année (congés payés, tickets-restaurants, RTT etc), donc c’est un peu biaisé.
Cependant c’est un outil cool pour se faire une idée du TJM le plus bas que tu puisses avoir.
Faut-il se lancer en tant que développeur freelance en 2020… ?
Tu as peut-être eu envie de devenir développeur freelance cette année.
Avec le COVID-19 qui traîne encore, tu te demandes sans doute si c’est bien prudent de quitter le salariat à un moment pareil.
Et cette question est judicieuse.
Mais attention, il ne faut pas qu’elle renforce ta peur déjà présente de quitter la sécurité de ton CDI.
C’est toujours impressionnant de démarrer une nouvelle aventure.
Pour le coup, je n’ai pas de résultats absolus mais voici ce que les études disent.
Sur 150 000 freelances français inscrits sur Malt, 55% des freelances tech & Data (développeurs, data-scientistes, DevOps…) ont vu au moins une mission être annulée.
Étude Malt
Cela peut sembler beaucoup, surtout pour ceux qui, voulant se lancer se verraient annuler leur première mission.
Étude Crème de la Crème
D’après ces études, on peut voir que l’activité est ralentie.
Cependant ces sondages ont en partie été répondus pendant le confinement, et non après.
On peut supposer que les activités n’avaient donc pas été entièrement relancées.
Pour ma part je vais attendre quelques mois avant de me lancer, histoire d’y voir plus clair.
Pour le moment, nous n’avons aucune visibilité sur les dégâts du COVID en cette fin d’année…
Et on peut dire ce qu’on veut, un CDI en tant que développeur, c’est quand même assez safe.
En revanche le premier calcul sur la conversion du TJM en étant salarié avec 2300€/mois me semble faux. Tu annonces que cela équivaut à 125€/jours mais tu ne prends pas en compte les 25 jours de vacances par exemple. Si on utilise l’outil de Shine que tu cites plus loin dans l’article (https://simulateurs.shine.fr/developpeur), on est plutôt aux alentours de 300€/jours.
* 20 * 12 = 240 // le nombre de jours travaillés par an
* 240 – 25 // on enlève les congés payés
* 215 / 12 = ~ 18 // on remet les jours réellement travaillés par mois
* 2 500 / 18 = ~ 138
Effectivement c’est plus que les 125 € annoncés.
Je n’ai pas non plus les autres avantages (50 % de mutuelles payés, 50 % des frais de transport remboursés…).
Ça vaudrait sûrement le coup de le préciser, merci pour ton message !
Si tu avais écrit cet article il y a 4 ans quand je me suis lancé en freelance, ça m’aurait fait gagner pas mal de temps !
Un petit oubli tout de même concernant la microentreprise : le seuil de franchise de TVA est resté le même (environ 30000€) quand le seuil de chiffre d’affaire à doublé (en 2018 il me semble). Cela signifie que passé le seuil de franchise, la microentreprise devient redevable de la TVA !
Et c’est un peu compliqué, par défaut c’est une déclaration « simplifiée », c’est-à-dire tous les trimestres… mais avec des acomptes mensuels, franchement ça m’a semblé tellement tordu pour du simplifié que j’ai demandé au service des impôts de passer sur une base réelle (c’est prévu, ils appellent ça le régime micro-réel) : je déclare tous les mois, finalement c’est plus simple que le simplifié !
Le deuxième « piège », c’est que la TVA est rétroactive au début du mois du dépassement du seuil. Autrement dit, il faut refacturer tous les clients concernés avec la TVA !
Bon, dans le cas d’un développeur il y a rarement plus d’une ou deux factures dans le mois, donc ça limite les dégâts. Personnellement, j’ai tout de même préféré anticiper et faire ma demande de numéro de TVA avant de franchir le seuil, comme ça pas de casse-tête avec les factures.
Il faut aussi s’assurer que les clients comprennent bien que désormais on va facturer la TVA. Pour les entreprises ça ne pose généralement pas de soucis puisqu’elles récupèrent la TVA, pour les particuliers ou les associations ça peut coincer un peu.
Bravo pour avoir écrit tout ça ! C’est un bon guide pour les parfaits débutants, notamment la partie CDI vs freelance : c’est rare qu’on ait les avantages et inconvénients mis côte à côte comme ça ! Souvent c’est très orienté malheureusement…
Par contre, attention : ta partie sur les statuts est bourrée d’erreurs ! Pour en citer quelques uns au pif :
– La microentreprise est plus avantageuse au niveau de la fiscalité.
Non, c’est tout l’inverse ! C’est un des pires statuts en terme de fiscalité, à moins d’avoir d’autres avantages accessibles seulement à certaines professions (comme les avocats).
– SARL : inconvénient : l’impôt sur les sociétés
C’est un des plus gros avantages du statut ! (avec notamment une imposition sur les bénéfices comptables, et non sur le CA)
– la SAS « peut être une personne physique ou une personne morale »
Non, c’est une personne morale uniquement.
– réduction de 18%
Oui et non : il employer au moins 2 salariés dans les 2 ans 😉
Et même si ton activité nécessitait des embauches (ce qui n’est normalement pas le cas de freelances), en vrai ton capital social serait de 1000 € à tout casser. 18% ça fait 180 € : c’est pas ce micro-gain one-shot qui doit déterminer le choix de ton statut.
En vrai, se lancer freelance en tant que dev VS en tant qu’autre chose, c’est vraiment différent. Là ou un graphiste par exemple a tout intérêt à démarrer en tant que micro-entrepreneur, c’est pas du tout forcément le cas pour les devs qui ont accès à des TJM beaucoup plus importants dès le début de leur carrière (>400 € mini). J’irai même plus loin : c’est pour la très grosse majorité des devs plus intéressant de créer une vraie personne morale dès le départ.
Est-ce que tu as discuté avec des devs qui ont fait Freelance Academy ?
Je vais le mettre à jour dans quelques semaines car je suis en train de me lancer définitivement… J’ai encore plus de choses à dire, n’hésite pas à revenir faire un tour !
Super article, j’ai vraiment envie de devenir digital nomade, mais la perte du confort de mon CDI m’effraie un peu, tes arguments me rassurent. Mon principal objectif est la liberté, je rêve de bosser dur pendant 6 mois pour m’offrir 6 mois de vacances ensuite, ce qui est impossible en tant que salarié !
Si ça te fait kiffer essaye de t’en rapprocher le plus possible ! Il est rigolo ton blog, essaye de lire « La semaine de 4h » de Tim Ferriss. Pour moi ce n’est pas le meilleur livre du monde, mais c’est déjà un début et ça donne de la motivation.
je laisse rarement des commentaires sur les sites où je passe, mais j’ai vraiment apprécié ton article, et j’ai appris beaucoup des choses en te lisant.
Je m’apprête à basculer vers l’indépendance également !
En toute simplicité, … : merci pour toutes ces infos !
Hello, merci beaucoup pour cet article très clair. (J’ai vu quelques mots manquants dans quelques phrases, mieux vaut prévenir que guérir 😇)
Je me posais la question mais si un freelance travail pour une ESN, alors dans ce cas doit-on vraiment maîtriser une techno avant de commencer ? Car au final si le client cherchais juste un dév, peut importe son statut (cdi, freelance…) c’est qu’il n’attendais pas nécessairement une expertise précise …?
Merci pour ton commentaire, tu saurais me dire où ? Je relis mes articles tellement de fois que je ne vois plus passer grand-chose…
Je pense que pour les ESNs c’est encore plus vrai. Généralement on va placer des gens dans des teams en régis pour des technos précises, MAIS. Comme la rentabilité des ESNs est fortement dépendante du nombre de développeurs, si tu as beaucoup de clients tu auras toujours de quoi placer un dev, peu importe sa techno. Et là je te rejoins totalement 🙂
Merci pour cet article qui est vraiment top ! Je suis un développeur junior fraîchement sortie d’école ayant signé son premier CDI dans une boîte de Web.
Je pense de plus en plus à tenter la free-lance. J’ai réellement l’impression d’être un simple ouvrier moderne exploité actuellement et le manque de liberté ne me convient pas du tout.
J’ai cependant des petits doutes sur ma capacité à gérer des missions seul de A à Z.
Penses-tu que cela vaut le coup de se lancer tôt où il vaut mieux prendre sur soi et profiter de monter en compétence dans une entreprise avant de tenter l’aventure ?
Très bonne question que tu me pauses, je dirais oui, et non.
En fait j’en parle dans ma formation de ça, c’est typiquement pourquoi je l’ai faite.
En résumé je dirais que ça peut valloir le coup dans tous les cas, le freelancing c’est un statut d’abord mais aussi une « compétence ». Comme tout ça se développe, alors si tu penses être à même de shooter ton syndrome de l’imposteur (cf mon article dessus), alors commence à l’envisager 🙂
Bonne question à laquelle je réponds dans la formation 😉
Cela se crée tellement vite que j’attendrais d’avoir une mission pour se concentrer sur les leads, en revanche, dès que tu commences à avoir des entretiens là j’enclencherais le processus.
Si on te demande et que tu n’as pas encore de boîte, dis que « c’est en cours », et que ton numéro de SIRET te sera communiqué sous peu (pour facturer).
Super article bien expliqué et documenté ! Bravo un plaisir à lire 😉
Merci Nicolas 🙂
Excellent article !
En revanche le premier calcul sur la conversion du TJM en étant salarié avec 2300€/mois me semble faux. Tu annonces que cela équivaut à 125€/jours mais tu ne prends pas en compte les 25 jours de vacances par exemple. Si on utilise l’outil de Shine que tu cites plus loin dans l’article (https://simulateurs.shine.fr/developpeur), on est plutôt aux alentours de 300€/jours.
Merci !
Je vois ce que tu veux dire.
Dans l’article je prends 2.500 € comme exemple.
Si on enlève les CPs :
* 20 * 12 = 240 // le nombre de jours travaillés par an
* 240 – 25 // on enlève les congés payés
* 215 / 12 = ~ 18 // on remet les jours réellement travaillés par mois
* 2 500 / 18 = ~ 138
Effectivement c’est plus que les 125 € annoncés.
Je n’ai pas non plus les autres avantages (50 % de mutuelles payés, 50 % des frais de transport remboursés…).
Ça vaudrait sûrement le coup de le préciser, merci pour ton message !
Salut,
Si tu avais écrit cet article il y a 4 ans quand je me suis lancé en freelance, ça m’aurait fait gagner pas mal de temps !
Un petit oubli tout de même concernant la microentreprise : le seuil de franchise de TVA est resté le même (environ 30000€) quand le seuil de chiffre d’affaire à doublé (en 2018 il me semble). Cela signifie que passé le seuil de franchise, la microentreprise devient redevable de la TVA !
Et c’est un peu compliqué, par défaut c’est une déclaration « simplifiée », c’est-à-dire tous les trimestres… mais avec des acomptes mensuels, franchement ça m’a semblé tellement tordu pour du simplifié que j’ai demandé au service des impôts de passer sur une base réelle (c’est prévu, ils appellent ça le régime micro-réel) : je déclare tous les mois, finalement c’est plus simple que le simplifié !
Le deuxième « piège », c’est que la TVA est rétroactive au début du mois du dépassement du seuil. Autrement dit, il faut refacturer tous les clients concernés avec la TVA !
Bon, dans le cas d’un développeur il y a rarement plus d’une ou deux factures dans le mois, donc ça limite les dégâts. Personnellement, j’ai tout de même préféré anticiper et faire ma demande de numéro de TVA avant de franchir le seuil, comme ça pas de casse-tête avec les factures.
Il faut aussi s’assurer que les clients comprennent bien que désormais on va facturer la TVA. Pour les entreprises ça ne pose généralement pas de soucis puisqu’elles récupèrent la TVA, pour les particuliers ou les associations ça peut coincer un peu.
A part ce petit oublie, super article !
Sylvain
Hello Sylvain,
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de réagir !
Tu as carrément raison ! Je l’ignorais totalement !
https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/questions/en-tant-que-micro-entrepreneur-puis-je-etre-redevable-de-la-tva
Tout est réctro-actif quand il s’agit de devoir de l’argent 😄
Tu fais bien de le préciser, et je vais de ce pas le rajouter dans l’article en te mentionnant.
Encore merci pour ton message !
Alex
Salut,
Bravo pour avoir écrit tout ça ! C’est un bon guide pour les parfaits débutants, notamment la partie CDI vs freelance : c’est rare qu’on ait les avantages et inconvénients mis côte à côte comme ça ! Souvent c’est très orienté malheureusement…
Par contre, attention : ta partie sur les statuts est bourrée d’erreurs ! Pour en citer quelques uns au pif :
– La microentreprise est plus avantageuse au niveau de la fiscalité.
Non, c’est tout l’inverse ! C’est un des pires statuts en terme de fiscalité, à moins d’avoir d’autres avantages accessibles seulement à certaines professions (comme les avocats).
– SARL : inconvénient : l’impôt sur les sociétés
C’est un des plus gros avantages du statut ! (avec notamment une imposition sur les bénéfices comptables, et non sur le CA)
– la SAS « peut être une personne physique ou une personne morale »
Non, c’est une personne morale uniquement.
– réduction de 18%
Oui et non : il employer au moins 2 salariés dans les 2 ans 😉
Et même si ton activité nécessitait des embauches (ce qui n’est normalement pas le cas de freelances), en vrai ton capital social serait de 1000 € à tout casser. 18% ça fait 180 € : c’est pas ce micro-gain one-shot qui doit déterminer le choix de ton statut.
En vrai, se lancer freelance en tant que dev VS en tant qu’autre chose, c’est vraiment différent. Là ou un graphiste par exemple a tout intérêt à démarrer en tant que micro-entrepreneur, c’est pas du tout forcément le cas pour les devs qui ont accès à des TJM beaucoup plus importants dès le début de leur carrière (>400 € mini). J’irai même plus loin : c’est pour la très grosse majorité des devs plus intéressant de créer une vraie personne morale dès le départ.
Est-ce que tu as discuté avec des devs qui ont fait Freelance Academy ?
Salut Étienne,
Merci d’avoir pris le temps de lire l’article et surtout, d’avoir relevé les erreurs !
Je dois avouer que la partie comptable, c’est celle que je maitrise le moins 🙂
Je vais prendre le temps de refaire des recherches en fonction de tout ça et éditer l’article en conséquence, sans oublier de mentionner.
Quel serait ton choix de structure dans ce cas ?
En fait je pense que c’est cette partie là qui perd beaucoup de développeurs. De fait, on choisit plus facilement une micro-entreprise…
Je ne connaissais pas Freelance Academy, mais je vais de ce pas aller y jeter un œil !
Au plaisir,
Alex
Hello, il existe aussi le statut d’entrepreneur salarié (qu’on peut parfois confondre avec du portage salarial).
Il est souvent exercé dans une coopérative d’activité et d’emploi (CAE)
https://www.les-scop.coop/les-cae
Cool ça je vais jeter un œil, merci pour le partage !
Je viens de tomber sur votre article, très chouette et précis. Ca m’intéresse grandement
Merci beaucoup Florian pour ce commentaire super agréable 🙂
Bonne chance pour ta nouvelle aventure de développeur freelance !
Article au top ! Je suis en pleine réflexion de me lancer en freelance…
Ton article est très bien détaillé et m a grandement motivé dans ma démarche.
Merci beaucoup je le mets en favori 😉
Merci beaucoup pour ce super commentaire !
Je vais le mettre à jour dans quelques semaines car je suis en train de me lancer définitivement… J’ai encore plus de choses à dire, n’hésite pas à revenir faire un tour !
Si tu as des questions n’hésite pas 🙂
Au plaisir,
Alex
Super article, j’ai vraiment envie de devenir digital nomade, mais la perte du confort de mon CDI m’effraie un peu, tes arguments me rassurent. Mon principal objectif est la liberté, je rêve de bosser dur pendant 6 mois pour m’offrir 6 mois de vacances ensuite, ce qui est impossible en tant que salarié !
Hâte de lire ta mise à jour !
Patrick
Si ça te fait kiffer essaye de t’en rapprocher le plus possible ! Il est rigolo ton blog, essaye de lire « La semaine de 4h » de Tim Ferriss. Pour moi ce n’est pas le meilleur livre du monde, mais c’est déjà un début et ça donne de la motivation.
Vivement le tour du monde en van alors 🙂
Alex
Que pensez-vous de devenir e-citizen en Estonie?
Hey, j’ai été regarder et j’avoue ne pas vraiment comprendre ce statut…
Bonjour Alex,
je laisse rarement des commentaires sur les sites où je passe, mais j’ai vraiment apprécié ton article, et j’ai appris beaucoup des choses en te lisant.
Je m’apprête à basculer vers l’indépendance également !
En toute simplicité, … : merci pour toutes ces infos !
Salut Alex !
Trop trop sympa ton commentaire, merci beaucoup d’avoir pris le temps 🙂
Bon courage pour ton lancement, si jamais tu veux qu’on en parle mes mails sont ouverts.
Alex
Cet article m’a plu
Ce commentaire m’a plu !
Hello, merci beaucoup pour cet article très clair. (J’ai vu quelques mots manquants dans quelques phrases, mieux vaut prévenir que guérir 😇)
Je me posais la question mais si un freelance travail pour une ESN, alors dans ce cas doit-on vraiment maîtriser une techno avant de commencer ? Car au final si le client cherchais juste un dév, peut importe son statut (cdi, freelance…) c’est qu’il n’attendais pas nécessairement une expertise précise …?
J’espère avoir bien exposé mon interrogation 😅
Salut Vincent !
Merci pour ton commentaire, tu saurais me dire où ? Je relis mes articles tellement de fois que je ne vois plus passer grand-chose…
Je pense que pour les ESNs c’est encore plus vrai. Généralement on va placer des gens dans des teams en régis pour des technos précises, MAIS. Comme la rentabilité des ESNs est fortement dépendante du nombre de développeurs, si tu as beaucoup de clients tu auras toujours de quoi placer un dev, peu importe sa techno. Et là je te rejoins totalement 🙂
Belle journée !
Hello Alex,
Merci pour cet article qui est vraiment top ! Je suis un développeur junior fraîchement sortie d’école ayant signé son premier CDI dans une boîte de Web.
Je pense de plus en plus à tenter la free-lance. J’ai réellement l’impression d’être un simple ouvrier moderne exploité actuellement et le manque de liberté ne me convient pas du tout.
J’ai cependant des petits doutes sur ma capacité à gérer des missions seul de A à Z.
Penses-tu que cela vaut le coup de se lancer tôt où il vaut mieux prendre sur soi et profiter de monter en compétence dans une entreprise avant de tenter l’aventure ?
Je te remercie !
Corentin
Hey Corentin !
Bien joué pour ton premier CDI !
T’as eu un peu le même sentiment que moi…
Très bonne question que tu me pauses, je dirais oui, et non.
En fait j’en parle dans ma formation de ça, c’est typiquement pourquoi je l’ai faite.
En résumé je dirais que ça peut valloir le coup dans tous les cas, le freelancing c’est un statut d’abord mais aussi une « compétence ». Comme tout ça se développe, alors si tu penses être à même de shooter ton syndrome de l’imposteur (cf mon article dessus), alors commence à l’envisager 🙂
Bon courage en tout cas,
Au plaisir,
Alex
Super article, merci !
Si je suis dév en CDI et souhaite devenir freelance : faut-il d’abord trouver une mission et créer son status (micro entreprise etc…) ou l’inverse ?
Salut Fab,
Bonne question à laquelle je réponds dans la formation 😉
Cela se crée tellement vite que j’attendrais d’avoir une mission pour se concentrer sur les leads, en revanche, dès que tu commences à avoir des entretiens là j’enclencherais le processus.
Si on te demande et que tu n’as pas encore de boîte, dis que « c’est en cours », et que ton numéro de SIRET te sera communiqué sous peu (pour facturer).
Voilà 🙂
Bon courage pour ta nouvelle aventure !